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Fiche Œuvre

De Profundis !!!. Une bonne affaire pour le Diable !..

De Profundis !!!. Une bonne affaire pour le Diable !.. © Tous droits réservés
Artiste

Faustin (Faustin Betbeder)

(1847)
L’artiste
Chronologie
XIXe siècle
Technique
Lithographie en couleurs
Dimensions
34 x 24 cm
Numéro d’inventaire
2015.0.1.99
Collection
Collection Gambetta
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Dessin satirique représentant le Diable fumant une cigarette à côté d’une croix en pierre portant l’inscription « 2 Décembre » et un « N » surmonté d’une couronne. Au pied de la croix se trouve une pierre portant l’inscription « Sedan ». Sur la croix se trouve un corbeau, un second arrive pour se poser dessus et est suivi par une nuée de ces oiseaux. La croix est plantée dans le sol de façon bancale, la pierre semble être la seule chose qui la retient de tomber. Sur la terre, au pied de la croix, on trouve le mot « Mexique ».

Le 20 décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu à plus de la majorité Président de la République française pour un mandat de quatre ans. Il doit donc légalement quitter le pouvoir en décembre 1852. A cette époque-là, la Constitution ne permet pas au Président de la République de briguer un second mandat. Les élections législatives devant elles aussi avoir lieu en 1852, l’Assemblée Nationale décide de regrouper ces deux élections au printemps 1852, soit plus de six mois avant la date originelle de fin de mandat de Louis-Napoléon. Fort du soutien du peuple français, le gouvernement de Louis-Napoléon tente de faire passer une réforme constitutionnelle, permettant la rééligibilité d’un président pour un second mandat, afin de garder le pouvoir.
Cette réforme n’aboutissant pas, l’Assemblée Nationale pense à se prémunir d’un possible coup de force de la part du président lors des élections de 1852. Au vu des actions de l’Assemblée Nationale, Louis-Napoléon, afin de protéger le peuple français, met en place l’idée d’un coup d’Etat pour la date symbolique du 2 décembre 1851. Il choisit cette date afin de se recueillir l’héritage symbolique de son oncle qui s’est sacré Empereur le 2 décembre 1804 et qui, un an plus tard, le 2 décembre 1805, avait remporté la bataille d’Austerlitz. C’est en tant que Napoléon III, Empereur des Français, que Louis-Napoléon Bonaparte se fait connaître à partir du 2 décembre 1852. La République consulaire devient l’acte de naissance du Second Empire qui durera jusqu’au 4 septembre 1870.
C’est sous ce titre qu’il va intervenir au Mexique entre 1861 et 1867. La France intervient militairement dans ce pays lointain lorsqu’en 1861 le gouvernement mexicain décide de suspendre pour une durée de deux ans le paiement de sa dette extérieure. Pour la France, celle-ci s’élève à 3 millions de pesos mais monte à 9 millions et 70 millions pour l’Espagne et l’Angleterre. L’intervention de 1861 devait être commune aux trois pays créanciers mais l’Espagne et l’Angleterre se sont retirés rapidement après avoir négocié avec le gouvernement. Napoléon III veut créer au Mexique un régime qui soit favorable aux intérêts de son pays. Les mexicains conservateurs font appel à la France pour mettre à la tête de leur pays un souverain européen, catholique et conservateur afin de résister plus facilement aux jeunes Etats-Unis d’Amérique qui eux sont protestants. Les campagnes militaires françaises seront un succès, à l’exception de la bataille de Puebla du 5 mai 1862 (qui a donné la fête mexicaine du Cinco de Mayo). En juillet 1863, la couronne impériale du Mexique est offerte à Maximilien de Habsbourg. Pendant ce temps là, la France voit la Prusse devenir un danger de plus en plus présent, particulièrement après la défaite de l’Autriche à la bataille de Sadowa en 1866. Pour contrer cette menace grandissante, Napoléon rappelle ses troupes, le dernier navire quitte le pays en février 1867. Malgré les victoires militaires, l’expédition au Mexique est considérée comme un échec.
La France entre en guerre contre les Etats coalisés allemands sous l’égide de la Prusse le 19 juillet 1870. Malgré la défaite de la bataille de Sedan le 1er septembre 1870 et la chute du Second Empire le 4 septembre 1870, il faut attendre la fin du mois de janvier pour la signature d’un armistice ainsi que le mois de février pour la signature des traités de paix.

Ce dessin satirique montre le diable attendant les morts représentés par les corbeaux, que le coup d’Etat du 2 décembre 1851, l’expédition du Mexique et la guerre franco-prussienne (symbolisé ici par la bataille de Sedan) ont fait, viennent à lui. Napoléon III passe ainsi pour un homme prêt à sacrifier les hommes de son pays pour la gloire.

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Musée Henri-Martin

Cahors | 46
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