Esclave jeune et esclave vieux
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Les esclaves sont en grandeur nature, sculptés en bois et étaient peints couleur bronze. Ils sont assis, les mains derrière le dos, destinés à être placés contre une paroi, ce que confirme le traitement sommaire du dos. L’historique d’un tel motif ramène aux scènes de bataille des sarcophages romains et à la numismatique impériale, c’est-à-dire à des thèmes de victoire. Les deux figures se faisant pendant et destinées à être vues frontalement portent à croire qu’il s’agissait d’un groupe dominé par un élément central : probablement une statue de roi, vêtu à l’antique comme les deux captifs enchaînés. Un tel monument honorifique l’aurait emporté en modernité sur les rares sculptures illustrant ce thème connues sous François Ier par la taille et par la formule du portrait direct. Si cette hypothèse est bonne, nous avons là une oeuvre importante et précoce, aussi bien pour l’histoire du portrait que pour celle du monument honorifique.
Ces deux sculptures proviendraient du château d’Assier (Lot).
Jacques dit Galiot de Genouillac (1465-1546) fut un grand serviteur de l’Etat et il participa à de nombreuses expéditions militaires sous Louis XII et François Ier. Devenu Maître et capitaine général de l’artillerie en 1512, il contribua notamment à la victoire de Marignan en 1515. Il fut nommé par la suite Grand Ecuyer et Gouverneur du Languedoc. Entre 1518 et 1535, il fit élever un château à Assier (près de Figeac) dont il ne reste plus aujourd’hui qu’une aile et imposa aussi sa marque sur les murs de l’église. Un peu partout, de nombreux emblèmes font référence à ses fonctions militaires et à la légende d’Hercule.
Ces sculptures sont actuellement présentées dans le cadre de l’exposition Collections automne-hiver 2013-2014 dans l’ancienne bibliothèque des évêques.