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Fiche Œuvre

Portrait du comte Charles de Rémusat

Portrait du comte Charles de Rémusat © Tous droits réservés
Artiste

Paul Delaroche (Hippolyte Delaroche)

(1797, 17 juillet Paris - 1856, 2 novembre Paris)
L’artiste
Chronologie
1843
Technique
Huile sur toile
Dimensions
H: 92 ; l: 74
Statut administratif
don
Numéro d’inventaire
66.2.2
Collection
Peinture
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Ce tableau a été donné en 1966 au musée du Vieux-Toulouse par M Baignères, neveu de Gilberte de Coral-Rémusat, dernière descendante de cette illustre famille. Il ornait auparavant, depuis sa réalisation, la bibliothèque que Charles de Rémusat s’était aménagée en 1830 au château de Lafitte-Vigordane, propriété de la famille. Une photographie ancienne nous le montre trônant au dessus de la cheminée.
Ce portrait a été exécuté en 1843 par Paul Delaroche en remerciement du soutien de Charles de Rémusat à sa candidature comme directeur de l’Académie de France à Rome, poste que l’artiste n’obtint cependant pas.
Paul Delaroche (1797-1856), élève de Louis-Étienne Watelet et de Jean-Antoine Gros, avait déjà à son actif la décoration de l’hémicycle des Beaux-Arts à Paris (achevé en 1841). Bénéficiant aussi des conseils de Géricault, il était alors parmi les peintres les plus connus et les plus appréciés du monde occidental. Bien qu’il soit surtout connu pour ses grandes compositions historiques, il excellait également à donner aux portraits une intensité psychologique.

L’aisance de l’homme politique, qui fut surnommé le « sur-secrétaire d’État » quand il était au ministère de l’Intérieur en 1836-1837, et un certain contentement de soi transparaissent sans peine. Pauline de Lasteyrie, petite-fille de Lafayette et épouse en secondes noces, se réjouit d’ailleurs de la fidélité du portrait dans une lettre de remerciement qu’elle adressa à Delaroche : « Chacun est en admiration. C’est Charles dans ses bons moments, quand il cause, quand il se plaît, c’est surprenant. »
Avocat de formation, Rémusat fut député de la Haute-Garonne pour le canton de Muret en 1830. Mais sa carrière politique, commencée dès 1818 dans le ministère Decazes, ne se cantonna pas au niveau local. Il reçut à deux reprises de Thiers, dont il était l’ami, la charge d’un ministère : celui de l’Intérieur en 1840 puis celui des Affaires étrangères en 1871 qui lui vaudra la lourde et délicate tâche de négocier avec Bismarck le retrait progressif des troupes prussiennes du territoire national.
Membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques puis de l’Académie Française, il a laissé plusieurs ouvrages dont Mémoires de ma vie. Depuis 1863 il était également mainteneur de l’Académie des Jeux-Floraux à Toulouse. Très « parisien » il porta sur Toulouse un jugement très dur : « Elle a de tout comme une grande ville, presque comme une capitale. Mais ses monuments sont insignifiants, sans goût, sans style, sans souvenirs. Sa noblesse n’est pas de bon aloi. […] Dans l’enseignement, dans les arts […] la facilité et la précocité sont communes mais n’aboutissent à rien de beau ni de solide. […] Il en est de même à peu près en tout, car en tout, il y a une chose qui fera toujours défaut, c’est le travail. […] Après les lumières, ce qu’il y a de plus rare à Toulouse c’est l’esprit ; mais tout le monde a du mouvement. […] Les classes élevées étaient royalistes par prétention et par ignorance, les classes inférieurs par imitation des hautes classes et par dévotion espagnole. ». Sans rancune, la municipalité toulousaine a consacré son souvenir en donnant son nom à une artère du centre ville.

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Toulouse | 31
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