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Fiche Œuvre

Vénus et Vulcain

Vénus et Vulcain © Tous droits réservés
Artiste

Mignard le Romain (Pierre Mignard)

(1612 Troyes - 1695 Paris)
L’artiste
Chronologie
XVIIe siècle
Technique
Huile sur toile
Dimensions
84,5 cm x 102 cm
Numéro d’inventaire
Ca.1.100
Collection
Art du XVIIe siècle
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Ancient dépôt du Louvre en 1892. Sa propriété a été transférée au Musée de Cahors Henri-Martin en 2006.

Vénus est debout, dans un déhanchement prononcé : sa main droite est posée sa hanche droite, son bras gauche sur l’épaule de Vulcain, ses jambes sont croisées l’une devant l’autre. Le visage et les bras sont ronds. Les cheveux blonds sont relevés en chignon.
Vénus est vêtue d’une chemise blanche aux manches courtes, un peu bouffantes, ornées d’un bracelet d’or et de pierres précieuses. La bande bleue qui lui barre la poitrine, passant sous le sein gauche dénudé, est peut-être la lanière de la cape bleu sombre doublé de rose qui complète son vêtement.

Vulcain est assis devant son établi de forgeron et, le marteau à la main au dessus d’une enclume, travaille peut-être à quelque arme magique destinée à un dieu ou un héros. Vêtu d’une tunique serrée autour des reins, il présente une belle musculature et une peau cuivrée, tanée sans doute par le feu et la chaleur de la forge.

Le couple tourne ses regards vers Cupidon, assis devant eux sur le sol. Il brandit une flèche de la main droite et tient, de la gauche, au long de deux rubans rouges, un couple de colombes liées entre elles au cou par une entrave. Les oiseaux semblent s’embrasser, posées sur une cuirasse de guerrier.

La scène se passe dans un paysage italianisant : dans la partie supérieure gauche on distingue un volcan fumant, l’Etna en Sicile, où la mythologie grecque situait les forges du dieu, les bruits sourds s’échappant du volcan évoquant le martèlement des outils sur les enclumes.

L’iconographie de ce tableau peut être rapprochée de l’œuvre de Boucher intitulée Les Forges de Vulcain (1747, musée du Louvre). Tous deux illustrent un épisode du chant VIII de l’Enéide de Virgile : Vénus, mère d’Enée, use de ses charmes pour convaincre son époux, Vulcain, de forger les armes de son fils qui doit bientôt entrer en guerre.

« Vénus, le coeur en proie à ses chagrins amers,
Des Laurentins armés méditait les menaces :
Dans une couche d’or la déesse des Graces
Veillait près de Vulcain ; aux plus tendres discours,
Pour réveiller ses feux, son adresse a recours (…).
« Voyez comme on menace et les Troyens et moi.
Tout s’arme ; mon fils seul sera-t-il sans défense ?»
Elle dit : et, voyant sa faible résistance,
Elle échauffe son coeur d’un doux embrassement.
Son époux, que séduit son tendre empressement,
De ses premiers désirs sent palpiter son âme (…) ;
« Alors le dieu du feu, qu’attache à la déesse
D’un coeur toujours brûlant l’éternelle tendresse :
«Vous faut-il tant de soins pour me persuader ?
C’est à moi d’obéir, à vous de commander.
Depuis quand doutez-vous de mon obéissance ?
Vulcain a quelques droits à votre confiance ;
Et quand de vos malheurs eut commencé le cours,
Si Vénus de mon art eût voulu le secours,
J’aurais à ses désirs satisfait avec joie ».
(traduction de l’abbé Delille, 1834)

Cette oeuvre n’est pas exposée de façon permanente.

À découvrir ici

Musée Henri-Martin

Cahors | 46
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