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Toulouse-Lautrec et Yvette Guilbert

Vedette du café-concert, Yvette Guilbert passionne Toulouse-Lautrec qui la représente dans de nombreux tableaux, dessins et lithographies.
Le divan japonais

Le divan japonais

Henri de Toulouse-Lautrec
Musée Toulouse-Lautrec
Yvette Guilbert

Yvette Guilbert

Henri de Toulouse-Lautrec
Musée Toulouse-Lautrec
Yvette Guilbert saluant le public

Yvette Guilbert saluant le public

Henri de Toulouse-Lautrec
Musée Toulouse-Lautrec
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Henri de Toulouse-Lautrec remarque Yvette Guilbert dès 1890 au Divan japonais mais ne fait vraisemblablement sa rencontre qu’en 1892 par l’entremise de Maurice Donnay (1859-1945), compositeur et écrivain.
Elle devient, avec sa silhouette reconnaissable entre toutes – longue silhouette aux mains gantées de noir – une source d’inspiration pour le peintre. Toulouse-Lautrec représente Yvette Guilbert pour la première fois dans l’affiche qu’il réalise en 1893 à l’occasion de la réouverture du café-concert, le Divan Japonais. Figurée la tête coupée par le haut de l’affiche, Yvette Guilbert est reconnaissable à sa seule silhouette qui devient ainsi emblématique.
De la même manière, dans le projet d’affiche de 1894 qui doit annoncer la saison 1894-1895 de la chanteuse aux Ambassadeurs conservé au musée Toulouse-Lautrec d’Albi, le peintre met en avant la silhouette caractéristique, une attitude typique ainsi que ses mimiques expressives. En 1894, Lautrec soumet le fusain à Yvette Guilbert, mais celle-ci le rejette, au profit de la proposition plus flatteuse de Steinlen, par ces mots : « (…) Mais pour l’amour du ciel, ne me faites pas si atrocement laide ! un peu moins… ! (…). »

Yvette Guilbert reste en effet peu convaincue par les productions de l’artiste qu’elle juge trop caricaturales. Dans les gants noirs d’Yvette Guilbert, Lautrec synthétise effectivement la célèbre diseuse et ne retient que l’accessoire le plus marquant de son costume de scène, ses longs gants noirs.
Le succès des deux albums de lithographies rehaussées de crachis que Toulouse-Lautrec réalise, la rende moins réticente à son égard.
La Suite française, en 1894, album de seize planches dans une mise en page sobre, sont en parfaite correspondance avec le texte écrit par le critique Gustave Geffroy. Toulouse-Lautrec choisit à nouveau les gants noirs, traités à plat, sans modelé comme couverture de cet album. Dans la dernière planche, la Diseuse salue le public à la fin de son spectacle comme courbée pour recevoir les applaudissements. Lautrec fige, à la manière des estampes japonaises, la mimique d’Yvette Guilbert, lèvres soulignées de rouge et sourcils relevés.
La Suite anglaise, créée en 1898, comprend neuf lithographies au dessin épuré représentant la Diseuse interprétant ses plus fameuses chansons La Glu ou bien encore La Soularde. Le musée Toulouse-Lautrec conserve un exemplaire de chacun de ces albums ainsi que huit pierres lithographiques de l’album dit Suite anglaise.
Toulouse-Lautrec illustre également trois chansons écrites par Maurice Donnay, Adolphe ou le jeune homme triste, Eros vanné, Les vieux messieurs… Conservées au musée Toulouse-Lautrec, ces lithographies mentionnent le nom d’Yvette Guilbert.

Toulouse-Lautrec a grandement contribué à la notoriété de la diseuse et a assuré sa postérité.
Par sa volonté de se construire un personnage de toute pièce, simplifié à l’extrême, sans bijou ni fioriture, elle se démarque du Paris nocturne de la Belle Epoque, et en devient finalement l’une des effigies aujourd’hui, grâce à l’image conçue par Toulouse-Lautrec.

© Musée Toulouse-Lautrec, Albi (81)

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