L’écaillère

On peut dater l’œuvre entre 1886, date du mariage de Marie avec Étienne Dujardin-Beaumetz, et 1889, lorsqu’elle apparaît dans le Catalogue illustré du Salon, à Paris.

La toile représente une jeune femme assise sur une chaise rustique, dans une harmonie de couleurs bleues et grises. Elle écaille des huîtres d’un geste sûr et précis, mais semble s’être interrompue un instant pour regarder le spectateur.

Devant le modèle, le coffre en vannerie est une authentique bourriche. Il sert de support à un panier d’osier et à une assiette d’huîtres ouvertes. Il s’agit de marennes plates, détails qui rappelle le goût documentaire de l’artiste. Ce qui semble la préoccuper dans cette œuvre est cependant moins la représentation des gestes du travail que de traduire une ambiance générale, marquée par la grande douceur qui émane du modèle.