Etude pour Les Champs-Elysées
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
« L’intérêt des Champs-Elysées [acheté par l’Etat en 1939 et déposé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux] dépasse largement sa valeur picturale et il est tentant de l’interroger. Il semble que l’octogénaire songe à sa fin sans angoisse, avec sérénité et presque apaisement. L’Au-Delà de ses rêves est maintenant bien éloigné des représentations emphatiques et dramatiques qu’il se plaisait à donner de la mort dans ses jeunes années. Il doit avoir regroupé, dans cette vaste toile, tous les éléments qui ont charmé son existence et qu’il souhaiterait retrouver après sa disparition. Il mêle et réconcilie fraternellement allégories et réalité. Les silhouettes féminines, davantage que les muses, sont bien plutôt des évocations joyeuses et imprécises de la musique qu’il a tant aimée ou des rondes enfantines et fleuries qui traversent, légères, nombre de ses compositions. Par ailleurs il avoue, avec franchise et candeur, avoir connu le paradis sur terre puisqu’il transpose dans les séjours élyséens, en une gamme féerique et tendre, les collines et les peupliers qui entourent Marquayrol. Enfin il célèbre et glorifie la folie qui l’a enivré sa vie durant : la lumière. » Claude Juskiewenski.
Extrait du catalogue d’exposition Henri Martin, Du rêve au quotidien, 2008.