Méditation
Technique
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Une jeune femme brune, allégorie de la méditation et de ce fait perdue dans ses pensées, se détache sur un arrière-plan de collines et de prés que dore un soleil de fin de journée, tandis que les ombres violettes des arbres s’allongent peu à peu dans le champ.
Henri Martin fut à plusieurs reprises attaqué par certains critiques qui dénonçaient sa technique. C’est par pragmatisme que le peintre développa cette touche divisée, ainsi qu’il le confia à son ami Bernard Marcel, critique de La Dépêche : « ma préoccupation du rendu de l’atmosphère s’augmentait après trois mois passés à la campagne, en tête-à-tête avec la nature. Poursuivant ses divers effets, je fus amené à peindre différemment. La pleine lumière, éclatante et diffuse estompant les lignes des personnages et du paysage, m’oblige impérieusement à la traduire comme je pus, mais autrement que par des taches débordantes, par le pointillé, par la décomposition du ton. Je sais bien que mon procédé irrite bien des gens. Mais qu’importe la formule ! Je ne prétends pas en avoir découvert une décisive, une définitive ; chaque jour, je cherche dans tous les sens, voulant trouver mieux ».
Ce méridional était instinctivement attiré par la lumière et, quoique d’origine citadine, il ressentait profondément le désir de se retremper dans la nature. Cette recherche de la couleur plus vraie, c’est, selon son fils Jacques Martin-Ferrières, « un besoin spontané d’exprimer toujours plus finement la vision de sa rétine ultra-sensible ».
Ancienne collection Paul Riff, oeuvre acquise avec l’aide du FRAM, du Fonds du Patrimoine, du Conseil Général du Lot et de l’Opération Mécénat.