Nos musées en ligne
L’association
Occitanie Musées est le réseau des professionnels de musées d'Occitanie. L'Association regroupe les professionnels des musées et des établissements à but culturel et patrimonial de la région Occitanie. Elle fédère plus de 200 professionnels dans tous les domaines d'activités des musées (direction, conservation, médiation, documentation, régie...). L'Association est une section régionale de l’AGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publics de France.
Accès adhérent Administration des musées
Édito

Tous en cuisine !

Parcours thématiques

Nature morte, Paul Bernardot, 1911, Musée des Augustins © Nature morte, Paul Bernardot, 1911, Musée des Augustins, crédits : Bernard Delorme

Le sens du goût

Dans les années 1990, la gastronomie est définie comme la « connaissance de tout ce qui se rapporte à la cuisine, à l’ordonnancement des repas, à l’art de déguster et d’apprécier les mets » (Petit Larousse Illustré). A la fois connaissance et art, la gastronomie ne suscite que tardivement un intérêt en France. Les époques précédentes s’intéressent bien sûr à ce qu’elles mangent mais ne considèrent pas le fait de se nourrir comme un acte relevant de l’expérience esthétique. Contrairement à d’autres pays comme la Chine, où depuis des millénaires le sens du goût est étudié et éduqué par les philosophes et les poètes au même titre que la vue et l’ouïe.

Une cuisine identitaire

Les témoignages portant sur la cuisine des classes populaires sont peu nombreux et contradictoires. Parfois, on nous représente une alimentation très pauvre, à base de laitage et de céréales permettant juste de survivre, parfois une cuisine moins élaborée que celle des classes aisées mais non dépourvue de plaisir.
Toutefois, les témoignages sur la vie rurale au 19e et au début du 20e siècle permettent de décrire un paysage culinaire très varié, grâce à la diversité des productions des territoires. Chaque région a su développer sa personnalité, à partir des produits qui lui sont propres. L’expansion des recettes est limitée par la géographie de la zone de production ou d’arrivage des produits de base, mais aussi par une volonté d’appartenance à un territoire: les curbelets du Tarn, l’aligot de l’Aveyron, la garbure gasconne, …
Il y a une volonté d’exprimer l’identité d’une communauté à travers les plats !

Cuisine à Rhodes, maison de l’artiste, Paul Sibra, crayons sur papier, Musée du Pays de Cocagne
© Cuisine à Rhodes, maison de l’artiste, Paul Sibra, Musée du Pays de Cocagne

La cuisine gallo-romaine

Nous ne possédons pas de véritable recette de cuisine gallo-romaine, toutefois, des études archéologiques révèlent qu’à cette époque, on consomme des galettes et des bouillies préparées à partir de céréales, base de l’alimentation.
Les légumineuses sont aussi très consommées. Les familles de Gaule romaine sont nombreuses à posséder un potager dans lequel elles font pousser des salades, des légumes verts comme le chou, les navets, carottes, radis, poireaux mais aussi des légumes secs comme les pois, lentilles et fèves. On trouve aussi des fruits, des fromages, des laitages et du poisson.  Bien qu’il soit probable qu’elle ne fasse pas partie de la nourriture quotidienne, la viande fait également partie des aliments consommés : elle est presque toujours bouillie avant d’être rôtie. A l’heure du repas, une fois les mets apportés sur des plateaux, on se sert directement dans le récipient de cuisson ou bien dans des récipients intermédiaires (qui servent à la fois de plats de service et de plats individuels), avec les doigts ou à l’aide d’une cuillère.

L’Ostal d’aicí !

Dans les maisons de nos grands-parents, la salle commune est la plus vaste pièce de l’habitation autour de laquelle s’organise la vie. Elle est tout à la fois : cuisine, garde-manger, chambre, salon. On y prépare les repas, on y conserve une partie des denrées alimentaires, on s’y chauffe, on y mange, on y reçoit, on y dort, on y veille, on y prie.
Pourquoi une telle concentration ? Parce que, bien souvent, c’est la seule pièce de la maison équipée d’une cheminée, Pardi!
Se chauffer, cuisiner, s’éclairer. Comment aurait-on pu vivre sans le feu dans une maison ? D’un bout à l’autre de l’année, y compris l’été, le feu ne s’éteint jamais. Les femmes prennent soin de garder des braises sous la cendre et n’avoir qu’à actionner le soufflet pour ranimer les flammes, le matin. L’âtre est le coeur de la vie familiale, l’âme de la maison.
Autre point important de la salle commune : son évier encastré dans le mur et encadré d’étagères pour poser les cruches, les seaux et l’égouttoir à couverts. La niche accueillant l’évier finit par s’agrandir au fil des générations et devient une pièce à part entière : la souillarde. C’est une pièce de rangement où les femmes rangent chaudrons, marmites, toupines et pots. Elle tient lieu de saloir après le dépeçage du cochon, d’où cette impression constante d’humidité qui semble suinter des murs et du dallage.

frise-rond-rouge-3

Découvrez l'exposition "Tous en cuisine" :

La conservation des aliments

Sel, épices, graisse, huile, sucre… : autant de conservateurs naturels présents dans toutes les cuisines et indispensables à la préservation des aliments.  Certains sont de véritables marqueurs du Sud-Ouest, comme la graisse de canard, permettant de réaliser le confit.

Fabriquat en Occitania

La gastronomie et la cuisine font partie de l’identité de l’Occitanie. Entre terre et mer, s’étendent treize départements représentants une multitude de terroirs et de produits d’une grande diversité donnant naissance à une cuisine locale savoureuse, sublimée par nos cuisinières d’autrefois et enrichie par nos cuisiniers(ères) d’aujourd’hui.

Tout fait ventre !

Autrefois, les moyens pour préparer les repas se limitent pour l’essentiel aux produits de la ferme et le feu dans la cheminée comme seule source de cuisson. Les préparations sont simples, la cuisine est dite « populaire », campagnarde et les liens entre l’alimentation et la vie quotidienne sont étroits. Une vie sans chichi, sans gaspillage où tout profite : des fruits et légumes difformes parfois abîmés, les abats, les bas morceaux, le sang… tout fait ventre !

Tous ces « petits riens » cuisinés avec talent sont devenus, aujourd’hui, des plats traditionnels des tables françaises.  

Les musées participants

Le réseau des professionnels des musées d’Occitanie, Occitanie Musées, remercie chaleureusement les établissements ayant participé à l’élaboration de cette exposition :

Nous remercions également l’Institut Occitan de l’Aveyron pour sa contribution