Corbeille de prunes et panier de fraises

Comme d’autres femmes artistes, Louise Moillon dut se cantonner à un genre qu’elle maîtrisait admirablement, celui de la nature morte. Les représentants de ce genre, souvent flamands, pouvaient échapper aux règlementations de la guilde des peintres parisiens s’ils vendaient leur production dans l’enceinte de l’abbaye de Saint Germain-des-Près. Louise Moillon ne recherche pas l’effet décoratif mais une appréhension précise de chaque élément. Avec une grande poésie, elle fait ressentir l’épiderme des fruits et les gouttes de rosée. Sa production est rare car elle ne s’étend que sur une dizaine d’années. Le musée des Augustins possède trois de ses quelque trente natures mortes connues.

(c) Musée des Augustins, Axel Hémery, directeur du musée.