La Crucifixion et la Transfiguration
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Ces deux scènes, peintes sur un même panneau, constituaient la partie supérieure d’un retable dont on ne connaît pas d’autres éléments ni la provenance. On peut seulement émettre l’hypothèse qu’il était destiné à un couvent de l’ordre des Carmes puisque, sur la scène de la Transfiguration, le prophète Elie apparaît tonsuré comme un religieux et revêtu de l’habit de cet ordre qui revendiquait le prophète comme son fondateur.
L’exécution minutieuse de cet ensemble présente les mêmes caractéristiques que le Retable de sainte Ursule (Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya) signé par Joan Rexach et daté de 1468. On retrouve le même type de personnages, très graciles, habillés de vêtements près du corps ou aux plis peu abondants, soulignés d’un léger trait noir qui suit également les silhouettes ; la gamme colorée est semblable avec des rouges vifs soutenus et des roses délicats. Enfin l’analogie stylistique entre les deux Crucifixions, tant par la disposition que par la reprise de nombreux détails (bouclier à figure humaine ou phylactère portant l’inscription « Vere Filius Dei erat iste » – il est vraiment le fils de Dieu – tenu par un soldat) permet de conclure qu’elles sont contemporaines et de fixer ainsi la réalisation du panneau de Castres à une date proche de 1468.
(C. Ressort)