La Famille du peintre del mazo
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
La Famille du peintre Del Mazo est une copie de l’original, peint vers 1664-1665 par le gendre de Velázquez, Juan Bautista Del Mazo (vers 1612-1667), et conservé au Kunsthistorishes Museum de Vienne. Á la mort de son beau-père il lui succéda comme peintre de la cour sous Philippe IV. Nous savons que le tableau de del Mazo se trouvait en Italie à la fin du XVIIIe siècle. Acquis vers 1800 par le musée de Vienne il fut exposé au musée Napoléon après sa confiscation (saisies à l’étranger des armées françaises). Géricault a donc exécuté cette copie au Louvre dénommé musée Napoléon.
La composition fait nettement référence au célèbre tableau des Ménines de Velázquez : des personnages disposés en frise au premier plan, au second plan au-dessus d’un meuble un tableau représentant le portrait de Philippe IV et un troisième plan donnant toute la profondeur au tableau, dans lequel l’artiste a représenté son beau-père de dos en train de peindre la jeune infante Marguerite (sujet principal des Ménines). Nous savons que Juan del Mazo s’est remarié après le décès de sa première épouse et qu’il eut de nombreux enfants. Cependant une énigme demeure : quel est le jeune enfant qui nous regarde à l’extrême gauche du tableau ? Une hypothèse suggère qu’il s’agisse peut-être d’un fils illégitime que Velázquez aurait eu en Italie lors des ses nombreux séjours entre 1649 et 1651 et que son gendre aurait ramené lors d’un voyage en 1657 pour " affaires de famille " …Quoi qu’il en soit lorsqu’il peint ce tableau cela ne fait pas partie des préoccupations de Géricault.
L’interprétation qu’il en fait est toute personnelle même s’il respecte la composition de l’original et les tonalités sombres, éclairées par des touches de rouge sur les vêtements et d’ocre sur les visages. Il laisse apparaître une facture différente, une touche plus libre, des visages à peine esquissés ; il s’approprie l’oeuvre car pour l’artiste il ne s’agissait nullement de pratiquer une copie académique mais une version libre qu’il considérait comme un exercice personnel de lecture, c’est à ce titre que nous devons contempler la Famille du peintre del Mazo.
CB