Les Cigarrales
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Beruete a exécuté plusieurs versions de la campagne tolédane vers 1905. Celle-ci représente une colline parsemée d’oliviers où l’on devine le chant incessant des cigales -caractéristique de cette région d’espagne, paysage abrupt de Castille, cher aux peintres et écrivains de l’époque.
Le peintre s’est attaché à l’essence même du paysage et le lien étroit entre la couleur et la lumière ; Tolède qu’il affectionne particulièrement est à peine suggérée.
Mélange de terre orangée et de roche grise argentée, le paysage lumineux semble envahir la toile toute entière, traduisant ainsi une réalité authentique : l’aridité du sol et le caractère sauvage du lieu représenté. A droite, dans le loitain se devine la ville de Tolède à peine ébauchée, seule perspective donnant une ouverture à la composition. Le ciel gris-bleu presque livide, fait éclater les couleurs vives et le relief imposant de la colline écrasée sosu la chaleur de l’été. Le flamboiement des couleurs et les coups de pinceaux désordonnés soulignent l’influence impressionniste.
Sous nos yeux se dévoile une terre rude et magnifique, véritable ode au paysage castillan, thème central de l’idéologie des intellectuels de la génération du peintre.
Extrait du catalogue exp. Madrid/Bilbao, 2002/2003
© R. Ferran