Prise de la ville de Cahors par les Anglais
Chronologie
Technique
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Numéro d’inventaire
Le traité de Brétigny, définitivement signé à Calais, le 24 octobre 1360, par le roi Jean et le prince de Galles, prévoyait contre la remise en liberté du monarque français captif la cession à l’Angleterre d’un grand nombre de provinces dont le Rouergue. La rançon royale s’élevait, en outre, à trois millions d’écus d’or et, pour garantir le paiement intégral de cette somme fabuleuse, un certain nombre de princes et de grands barons devaient être livrés en otages.
En exécution du traité, Jehan Chandos, vicomte de Saint-Sauveur et lieutenant général en France du roi d’Angleterre, vient prendre possession, au nom de son souverain, des terres et cités passant dans la mouvance anglaise.
Le peintre nous transporte au-delà des remparts d’un Cahors de “style troubadour”, le dimanche 9 janvier 1362. De flegmatiques cavaliers anglais poussent la population, commun, bourgeois, marchands, banquiers, étudiants, nobles et gens d’église au grand “mostier” de Saint-Étienne. Des armoiries de Cahors, attachées à la hâte, flottent au bout d’une lance et une croix s’incline.
L’effroi et le désespoir se lisent sur les visages d’un chevalier en armure et d’un consul qui tient un parchemin. Un cavalier, sans doute le maréchal de Boucicaut représentant du roi de France, accompagné de Géraud de Joli, sénéchal du Quercy, tend un parchemin à un autre consul pour l’assurer de la légalité de cette cession et du respect de la fidélité vassalique, le roi de France libérant ses sujets cadurciens de l’obéissance à laquelle ils étaient tenus envers lui et ses successeurs. Jean Chandos sur son beau cheval blanc jure de respecter les privilèges, libertés et franchises de la ville et de rendre au pays une paix plus propice aux affaires. Les esprits s’apaisent.
Ce que le peintre ne dit pas, c’est que les consuls de Cahors ont profité de leur nouvelle position pour négocier avec Chandos non seulement le maintien de leurs droits, les prérogatives de leur évêque, mais aussi l’assurance de nouveaux avantages sécuritaires, monétaires, judiciaires, fiscaux et commerciaux visant à garantir la paix et la prospérité de la cité et de ses habitants.
Dépôt du FNAC en septembre 1880.
Cette oeuvre n’est pas présentée de façon permanente.