L’Etoile du Berger
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Dans les créations picturales de Corot, la musique, l’opéra et le théâtre jouent un rôle presque aussi important que la nature. Toute son œuvre se trouve conditionnée par le fait de réunir ces quatre composantes et un paysage de sa composition n’est souvent pas autre chose que la réminiscence d’une soirée aux Italiens ou au Lyrique. Ainsi en va-t-il de L’Étoile du Berger, paysage lyrique et poésie nostalgique s’il en est, œuvre dans laquelle le peintre associe le souvenir de la Malibran, célèbre cantatrice, et de Musset, illustre poète. Corot, tel que nous le rapporte Daniel Baud-Bovy, son biographe, entendant quelques vers de Musset mis en musique (« Pâle étoile du soir, messagère lointaine / Dont le front sort brillant des voiles du couchant ») se rappelle les stances que le poète consacra à la grande cantatrice et annonce vouloir leur rendre hommage. Pour ce double hommage en peinture, Corot mobilise une étude faite autrefois dans le Limousin et insère dans ce paysage une femme drapée à l’antique venant invoquer l’étoile du soir.
Présente en 1864 à l’exposition de l’Union artistique de Toulouse, l’œuvre y est acquise par la ville.
© Musée des Augustins, Victor Hundsbuckler.