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Fiche Œuvre

Tête de la Vénus de Martres

Tête de la Vénus de Martres © Tous droits réservés
Artiste

Anonyme

Chronologie
Ier siècle après J.-C. (?)
Technique
Sculpture
Numéro d’inventaire
30358
Collection
Sculptures antiques de Chiragan
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L’Aphrodite de Cnide était une oeuvre du sculpteur grec Praxitèle, qui vécut au IVe siècle avant notre ère. Cette statue connut un succès considérable durant toute l’Antiquité. Elle n’était pas en bronze mais taillée dans le marbre de l’île de Paros, en mer Egée. C’est probablement Nicias, un peintre célèbre, qui l’avait revêtue de couleurs. L’auteur romain Pline l’Ancien, la place au-dessus de toutes les oeuvres de la terre. Il écrit que Praxitèle aurait sculpté deux Aphrodite grecques : l’une habillée, l’autre entièrement nue. Praxitèle les aurait proposées aux habitants de l’île de Cos qui désiraient acquérir une statue de la déesse. Ils choisirent le modèle le plus pudique. Ce sont les habitants de l’île de Cnide qui achetèrent l’Aphrodite dénudée, celle qui allait très vite devenir le symbole de la cité et connaître la gloire. Car des milliers de copies et variantes, des statuettes aux monnaies, reproduiront cette sculpture. Aphrodite, nommée Vénus chez les Romains, était la déesse de l’amour. La sculpture de Praxitèle la représentait debout, dans sa glorieuse nudité, s’apprêtant à prendre son bain. Elle tournait la tête vers sa gauche. Sa main droite était portée en avant de son pubis tandis que de la gauche elle tenait un vêtement au-dessus d’un vase à eau ou à parfum. C’était la première fois qu’une figure féminine grecque était représentée totalement nue. Certains auteurs antiques ont cru reconnaître dans cette radieuse beauté Phriné, courtisane et maîtresse du sculpteur.

La tête de Martres-Tolosane a pu appartenir à une statue ou à un buste dans lequel elle s’encastrait. Le visage forme un bel ovale. Malgré un oeil droit plus haut et plus grand que le gauche, le regard est très doux. Les arcades sourcilières sont estompées. Les lèvres entrouvertes sont pleines et sensuelles. Deux bandelettes emprisonnent les mèches ramenées vers l’arrière de la tête qui sont rassemblées en chignon. Cette tête, aujourd’hui dénommée Vénus de Martres, est très proche de la tête de Vénus dite Tête Kaufmann, conservée au musée du Louvre. C’est l’une des oeuvres emblématiques du musée Saint-Raymond.

À découvrir ici
Musée Saint-Raymond, Musée archéologique

Musée Saint-Raymond

Toulouse | 31
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