Dessin préparatoire pour un vitrail
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Parmi les chantiers importants auxquels il contribua, nous pouvons citer celui des décors de l’Hôtel de Ville de Paris dont une partie avait été commandée à Ingres. Le maître confia alors, vers 1853, à ses meilleurs élèves l’élaboration d’un immense tableau de 5 m de diamètre destiné à orner le plafond du Salon de la Paix, figurant L’Apothéose de Napoléon 1°. Celui-ci devait être accompagné de huit voussures représentant les allégories des principales villes d’Europe conquises par l’Empereur dont les versions peintes furent réalisées par les collaborateurs d’Ingres, d’après les croquis initiaux du maître. Ce décor, dans la réalisation duquel les deux frères Balze eurent une grande importance, fut malheureusement entièrement détruit par un incendie durant la Commune. Mais de nombreuses études peintes et dessinées pour les personnages et les accessoires sont conservées à Montauban.
Auparavant, Ingres, en tant que directeur de l’Académie de France à Rome, avait déjà fait appel aux deux frères pour les copies des Chambres et des Loges du Vatican qu’il fit placer dans l’ancienne Chapelle des Petits–Augustins de l’école des Beaux-arts puis dans le nouveau Palais des Etudes construit par Duban pour l’enseignement des élèves. Plus tard, dans les années 1860, Raymond Balze peignit plusieurs grands tableaux religieux et retables destinés à des églises. Enfin, au terme de sa carrière, il participa à la restauration des fresques de Primatice à l’abbaye de Chaalis (1875 – 1881)
Cette feuille est une étude préparatoire pour un vitrail non identifié, destiné à être réalisé par les ateliers de Saint-Galmier comme l’atteste l’inscription du revers. Il s’agit très certainement d’un dessin pour le haut d’une baie comme l’indique le cintre de la partie supérieure. Le sujet pourrait être tiré de la Genèse et figurer la rencontre d’Abraham et de Melchisedech, ce qui expliquerait la présence des deux soldats à droite dont on devine les boucliers. Dans l’iconographie chrétienne, ce thème est considéré comme une préfiguration de l’Eucharistie avec la représentation du prêtre-roi apportant pain et vin. Le sujet a été traité par Flandrin, un autre des brillants élèves d’Ingres.
Œuvre non exposée