Portrait d’Aline Desgoffe
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Inscr. : Ingres Del / à Madame / Desgoffe. / 1847
Collection Paul Flandrin (époux du modèle) ; descendants
La collection de dessins d’Ingres à Montauban est d’une abondance reconnue mais trompeuse puisque essentiellement constituée par le fonds d’atelier de l’artiste ; elle ne comporte qu’une petite dizaine de portraits dessinés. Ainsi, le Portrait d’Aline Desgoffe, tout en renforçant une section trop faible d’un ensemble prestigieux, vient compléter la galerie de portraits d’intimes et de proches.
Le modèle, fille d’Alexandre Desgoffe, élève et ami d’Ingres, qui réalisait alors pour son maître le paysage de l’Âge d’or au château de Dampierre, avait tout juste vingt ans en 1847 et le peintre avait pour elle une affection très paternelle qui en faisait presque l’égale des Balze ou des Flandrin, ces enfants « de cœur » qu’il s’était donnés, faute d’une véritable descendance. Les liens très privilégiés de la jeune femme avec le monde ingresque devaient d’ailleurs être renforcés par son mariage, cinq ans plus tard, avec Paul Flandrin.
Cette feuille ravissante, qui n’a jamais quitté la famille du modèle, se distingue par ses dimensions assez importantes et son cadrage resserré. Il s’agit là, de toute évidence, d’une œuvre au caractère intime qui vient compléter l’ensemble de croquis amusants, conservés à Montauban, représentant Aline avec ses parents, dans des attitudes familières et parfois même caricaturales, comme le célèbre Baiser à l’ail, mettant en scène M. et Mme Desgoffe dans un enlacement comique.